Hamid Barrada, né en 1939 à Tanger, dans une famille nationaliste exilée de Fès, est un journaliste et intellectuel marocain. Ayant grandi durant la période de la « Zone internationale de Tanger », il fait sa scolarité à l'École musulmane libre dirigée par Abdellah Guennoun puis au Lycée Regnault. Son père, Abdelkader Barrada, proche du Parti démocratique de l'indépendance (PDI), est enlevé le 16 août 1956. Engagé en politique dès sa jeunesse, Barrada est élu président de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) en 1962. Son militantisme lui vaut d'être condamné à mort par contumace en 1963, au même moment que Mehdi Ben Barka (qu'il remplace à la Tricontinentale à La Havane en 1966 après la disparition de ce dernier). Il entre en clandestinité puis s'exile en Algérie puis en France, jusqu'en 1978 lorsqu'il reçoit la permission du retour au pays natal. Diplômé en philosophie, en droit et en sociologie politique, il rejoint l'hebdomadaire
Jeune Afrique, où il devient grand reporter. Il en sera le rédacteur en chef de 1974 à 1985 et collaborateur régulier, avant d'être nommé directeur Maghreb/Moyen-Orient de la chaîne francophone TV5. Il participe comme témoin à huis-clos à l'Instance Équité et Réconciliation (IER), créée en 2004. Il anime l'émission culturelle
Mais Encore? sur la chaîne 2M entre 2007 et 2018 (dont les échanges feront l'objet du second volume à paraître d'Anthologie d'entretiens). Il réalise aussi deux documentaires et enseigne à l'université jusqu'à sa retraite.
Il est le père d'
Yto Barrada.