La politique éditoriale du Mamco (musée d'art moderne et contemporain de Genève) ne se résume pas à des catalogues, elle ne suit pas le rythme des expositions, elle n'est pas non plus le reflet direct de la vie du musée et moins encore une figure narcissique dans laquelle le spectateur pourra se repaître de ce qu'il n'a pas pu ou pas voulu voir dans le musée lui-même.
La politique éditoriale du Mamco est plutôt conçue comme une dimension originale du musée – dans le sens où elle entend bien évidemment fournir des voies de réflexion qui accompagnent son activité, mais de façon à relancer cette réflexion et à l'élargir. C'est la raison pour laquelle les ouvrages de théorie ou d'histoire de l'art (touchant notamment aux problèmes cruciaux que les nouvelles formes d'art apparues depuis les années soixante posent au musée) y côtoient des ouvrages analytiques sur des moments décisifs de la création et des fictions qui sont autant de propositions en vue de redéfinir les rapports du langage à l'image. C'est aussi la raison pour laquelle les livres et les écrits d'artistes y occupent une place déterminante.
À cet éventail de publications s'ajoute une revue d'histoire et de théorie de l'art créée en 2008,
Retour d'y voir, qui cristallise bien des engagements du musée.
Fondé en 1994 par
Christian Bernard, qui l'a dirigé pendant plus de vingt ans, le Mamco est dirigé depuis 2016 par
Lionel Bovier.