Une interview par Brandon LaBelle de la commissaire d'exposition, artiste et chercheuse Berit Fischer offrant un aperçu de son approche transformatrice de la pratique artistique contemporaine, qui remet en question les notions conventionnelles d'empathie et de conscience écologique.
Conducted between 2022 and 2023, the conversation explores Fischer's pioneering work in creating embodied, transdisciplinary experiences.
Fischer discusses her Radical Empathy Lab and the (Re-)Gaining Ecological Futures curriculum at Floating University Berlin, where she facilitates "affective encounters" grounded in alternative pedagogies and experiential knowledge production. Reframing empathy as "affective translation" Fischer articulates her vision of what she terms "energetic ecological citizenship"—a holistic knowledge formation engaging both body and mind.
Her post-representational curatorial and artistic approach emphasizes unmediated, embodied experiences that foster critical consciousness and interconnectedness, challenging anthropocentric worldviews. The interview also addresses Fischer's 2023 co-founding of the International Forum for Eco-Embodied Arts (IFEEA) and explores themes of technology, spirituality, and political love as agents for social and ecological transformation in an age of ecological crisis.
Complementing the interview the publication also includes an original essay by Fischer, which elaborates the notion of "fluid compos(t)ings" as a conceptual and practical methodology.
Berit Fischer est une praticienne culturelle transdisciplinaire : artiste, commissaire, universitaire, écrivaine et éditrice. Elle travaille à l'international depuis 1999. Auparavant basée à New York et à Londres, elle travaille désormais à Berlin. Elle est titulaire d'un doctorat de la Winchester School of Art/Southampton University. Ses recherches portent notamment sur la dimension politique et sociale de la pratique curatoriale, et sur les pratiques civiques, somatiques et d'écoute, les pédagogies féministes et écologiques, les pratiques spatiales critiques et la production holistique et expérientielle de connaissances. Sa propre pratique s'inscrit dans cette approche micropolitique engagée.
Brandon LaBelle est
musicien, artiste, écrivain, théoricien, commissaire d'exposition, enseignant et éditeur basé à Berlin. Son travail, basé sur l'
installation sonore, la performance, l'enregistrement, l'utilisation de sons recyclés et l'environnement dans lequel ils sont diffusés, nourrit une réflexion théorique sur les dimensions sociales de l'écoute et sur la manière dont le son, en de multiples variations, agit sur l'espace public. Il établit des connections entre différents médias en introduisant du vocabulaire vidéo, architectural ou sculptural dans un champ plus large de problématiques rhétoriques et spatiales.
Son intérêt pour les questions liées à l'« agentivité », la communauté, la culture pirate et la poésie se traduit par une série d'initiatives collaboratives et para-institutionnelles, parmi lesquelles
The Listening Biennial and Academy (2021-),
Communities in Movement (2019-),
The Living School (2014-16),
Oficina de Autonomia (2017),
The Imaginary Republic (2014-19),
Dirty Ear Forum (2013-),
Surface Tension (2003-2008) et
Beyond Music Sound Festival (1998-2002).
Il est le fondateur de
Errant Bodies Press, plate-forme éditoriale dédiée aux arts sonores, à la performance et à la poésie, à la recherche artistique et à la pensée politique contemporaine.