Depuis la fin des années 1980, et dans la lignée des premières compositions de
musique concrète, Lionel Marchetti (né en 1967) compose quotidiennement dans ce qu'il aime nommer son atelier des sons. Sa poétique musicale est uniquement permise par les technologies, à savoir l'utilisation du haut-parleur à l'enregistrement associé : de l'analogique au numérique jusqu'à l'idée du partage. Pour définir sa musique, où la dimension corporelle tient une place importante, il reprend cette formule de l'écrivain géopoéticien Kenneth White : « Concret ou abstrait ? J'aime l'abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s'affine aux frontières du vide. ».