Au sommaire du premier numéro de la revue d'art kiosque « pop et intello » : le cinquantenaire de l'indépendance congolaise (reportage photo de Beata Szparagowska, entretien de Vincent Kenis par Jean-Louis Sbille, punk congolais et musiques hybrides, le chorégraphe Faustin Linyekula, Kisangani par Virginie Dupray), dossier Captain Beefheart, poésies de Jean-Pierre Verheggen, Aleister Crowley en bande dessinée,
Laure Prouvost,
Édouard Glissant, entretiens avec Daniel Innerarity, Majid Rahnema...
Illustrations et photographies de
Martes Batory, Philippe Lardy, Damien MacDonald, Pablo Desgatines, Julien Kedryna, Laurie Rosenwald, Filip Denis, William Henne (5C), Delphine Duprat, Anton van Dalen, Bernard Bauduin, Rober Stassens, Réza, Beata Szparagowska, Hugues de Wurstemberger, Maya Palma, Clément Huylenbroeck,
Laure Prouvost, Agathe Poupenay.
Au début des années 1980, un trimestriel belge,
Soldes Fins de Séries, avait retenu toute l'attention d'
Andy Warhol : « C'est incroyable, c'est le meilleur magazine au monde, je suis jaloux, c'est ce que nous voulions faire avec
Interview ». Il faut dire que
Soldes Fins de Séries avait fait honneur au grand maître en l'interviewant dès le n° 4 sous le pseudo de « Jean Dupont, vivant à New-York ».
Soldes a émergé dans le ressac du punk, sur la crête de la new wave, bien avant que l'art ne soit contemporain, juste avant la vague disco (l'art était actuel et non-plus moderne). En quelques mois
Soldes est devenu international, c'était avant la révolution du net, diffusé dans neuf pays, entièrement manuel et intuitif, il est devenu culte en marge de l'industrie des médias.
En 2010, à l'initiative de Marc Borgers, l'association Art Kiosque à Paris et 5C éditions à Bruxelles ont réédité
Soldes sous forme d'almanach, une revue « pop et intello » arts, sciences et société (mêlant joyeusement humour, BD, arts visuels, philosophie et utopies réalistes), « pour les ouvriers philosophes et les intellectuels bricoleurs », de périodicité annuelle, au format
king size.
Soldes, collectif, privilégie le subjectif et explore le divers. Non pas une revue d'art, plutôt « faite comme une œuvre d'art ».
Fleurir une fois par an avec beaucoup de feuilles. Se rapprocher des sujets pour les comparer ; décloisonner, créer des liens, rentrer dans les matières intimement. Prendre le public pour un lecteur potentiel et non un idiot perdu dans le grand supermarket. Redécouvrir le papier au moment où tous les formats d'écrans nous envahissent.