Un livre qui rassemble 150 portraits d'artistes lorsqu'ils avaient « environ » cinq ans.
L'ouvrage vise à jeter un regard sur les artistes avant qu'ils ne prennent conscience de leur avenir, en considérant l'innocence de l'enfance et les préoccupations de Gander concernant la compréhension du temps, les potentiels historiques divergents, les futurs para-possibles et le privilège du recul et de la rétrospective.
Présentée chronologiquement avec la date et le lieu où la photographie a été prise, apparaît également une histoire de la photographie étendue sur tous les continents. Depuis le début du XXe siècle jusqu'à la génération la plus récente d'artistes dont les photographies ont été prises au début du XXIe siècle, nous pouvons observer une progression de la technologie et des attitudes à l'égard de l'appareil photo.
Ryan Gander a déjà édité des ouvrages tels que
Artists' Cocktails (2013) et
The Annotated Reader (2018), qui rassemblent sous un même titre un éventail de créateurs importants.
Artists at 5 rassemble des artistes tels que Alexander Calder,
Anicka Yi,
Arthur Jafa,
Barbara Hepworth,
Ben Elliot,
Ceal Floyer,
Cindy Sherman,
Cornelia Parker,
Gabriel Kuri,
Gary Hume,
Holly Hendry,
KAWS,
Lawrence Weiner,
Marcel Broodthaers,
Marina Abramović,
Olafur Eliasson,
Prem Sahib,
Ragnar Kjartansson,
Richard Deacon,
Sarah Morris,
Stuart Middleton,
Susan Hiller,
Uri Aran et
Wolfgang Tillmans.
Jouant d'un rapport complexe entre réalité et fiction, la démarche de Ryan Gander (né en 1976 à Chester, Angleterre) consiste à s'emparer d'éléments en apparence disparates (objets, images, situations, textes...) et de les assembler pour y inscrire ses propres systèmes de narration. Caractérisées par une rigueur conceptuelle, une simplicité visuelle et des textes allusifs, les œuvres de Ryan Gander interrogent les processus d'apparition et les mécanismes de perception de l'œuvre d'art. Installations, photographies, performances, publications ou encarts dans la presse lui servent à élaborer une réflexion sur le potentiel discursif de l'art et sur ses systèmes de transmission. Sa pratique, qui mobilise abondamment le langage et s'articule autour de multiples collaborations, entend « rendre l'invisible visible » et fournir la « possibilité, les conditions pour que des choses adviennent ».
