Un panorama de la production photographique de l'artiste israélienne (monographie éditée par Joshua Simon, avec un texte d'Alma Itzhaky et un entretien).
La photographie elle-même est le sujet du travail de Noa Yafe (née en 1978 en Israël, vit et travaille à Tel Aviv) – elle en fait une chose, littéralement. Les dioramas de Yafe ressemblent à de simples photos exposées, mais il s'agit en fait de photographies d'un autre genre, opérant entre l'illusion qui reconstruit une image, l'apparence d'une photographie et son analyse matérielle. Avec le même esprit inventif qui a animé les premières tentatives de photographie mécanique il y a près de deux siècles, Yafe réfléchit de la manière la plus marquante sur la possibilité d'apparition d'une image. Son travail est à l'avant-garde de la photographie numérique contemporaine, même s'il explore d'autres façons plus manuelles de créer des images. Il met en évidence la convergence de l'image et de l'événement, de la photo et de l'objet, de la production et de l'affichage. En traitant les installations sculpturales comme des dispositifs de production d'images, Yafe plonge le spectateur dans la beauté et la fiction, la mise en scène et le glamour, la spiritualité et la lumière.
