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Kempens InformatiebladEdition spéciale Air de Paris

Jef Geys - Kempens Informatieblad
Un anti-catalogue prenant la forme d'un journal dans lequel l'artiste analyse et documente ses travaux préparatoires et les œuvres exposées à la galerie Air de Paris en 2014.
Kempens est le nom de la région campinoise où Jef Geys vit depuis l'enfance. C'est aussi le nom du journal local dans lequel il a commencé à travailler et qu'il s'est par la suite attribué comme support éducatif et artistique de ses propres commentaires et recherches concernant ses travaux. Sa méfiance envers les catalogues d'exposition lui a fait préférer l'auto-édition de ces journaux qui accompagnent les présentations publiques de ses projets. Cette édition de Kempens présente notamment Les passeports de vaches et ! Questions de femmes !, deux séries exposées à la galerie Air de Paris en 2014.
Publié suite aux expositions de Jef Geys à la galerie Air de Paris du 24 janvier au 8 mars 2014 et au Cneai, Chatou, du 8 février au 22 juin 2014.

Voir aussi Jef Geys – Kempens Informatieboek.
Jef Geys (1934-2018) est un artiste conceptuel flamand. Son œuvre à dimension autobiographique et sociale opère une jonction constante entre culture et trivialité. Privilégiant le « monde comme support », Jef Geys a multiplié les expériences : travailler avec les comités de quartier, participer à l'activité d'un cabaret, exposer la pornographie, diriger un parti, participer aux grèves de Balen, travailler sur le langage populaire, mélanger les notions d'art mineur et d'art majeur… Autant d'expériences qui visent aussi à inscrire dans une puissance du quotidien ce que l'institution, le sens commun et le pouvoir ont tendance à marginaliser.
Après une « carrière ratée dans l'armée » et une formation en publicité à l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers, Geys a été professeur d'« Esthétique Positive » de 1962 à 1989, à l'école secondaire publique de Balen. L'enseignement, la transmission de connaissances, l'émancipation et la réalisation de soi sont des problématiques importantes dans sa pratique et pour celles et ceux de la génération de la « contestation ». Entre la fin des années 1950 et 2018, il participe à une série de bouleversements en art, illustrés par une attitude d'amateur ou de dilettante, ou encore par un travail dépersonnalisé, qui vont à l'encontre de la subjectivité et de la spontanéité des générations précédentes. Par la répétition et la sérialité des multiples, il écarte la notion de l'œuvre unique et originale, et met en place des réseaux et collaborations pour soutenir l'influence culturelle et l'échange mutuel entre différentes modernités. Résolument ancré dans sa région, la Campine et Balen (depuis 1971, l'artiste éditait le journal Kempens Informatieblad, publication à valeur documentaire accompagnant chacune de ses expositions), il s'est tracé une trajectoire originale et souvent en porte-à-faux, allant de la fondation d'une « Centrale culturelle » – une organisation qui fournit des œuvres d'art à la demande, déconstruisant ainsi les stéréotypes de l'art populaire ou de la standardisation – à la reconnaissance internationale aux Biennales de São Paulo et de Venise, à la documenta 11 ou à Skulpturprojekte Münster 97.
Conception graphique : Jef Geys.
 
paru en 2013
édition française
30,5 x 44 cm (broché)
32 pages (ill. coul.)
 
5.00
 
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