Une exploration par les marges du paysage vernaculaire français en 168 photographies : l'un des deux coffrets constituant le projet HYPER TROPHY, réunissant six volumes de 40 pages et un livret de texte.
HYPER TROPHY regroupe 12 séries de 28 photographies chacunes, relatives au paysage vernaculaire français. Au travers de sujets hétéroclites – restaurants chinois, stations service recyclées, skateparks et autres constructions approximatives – HYPER TROPHY dresse, loin des images toutes faites, une cartographie de la marge. En 336 photographies prises exclusivement dans un rayon de 250 km autour de Paris et couvrant six années de travail, le livre, conçu sous la forme fictionnelle de l'archive, explore par la bordure les mutations du territoire commun – celui des Z.A.C., des routes nationales, des périphéries, de tous ces lieux dont la vocation est d'abord d'être traversés et dont la modestie servirait de fil conducteur.
Par le principe de l'accumulation ainsi que par le choix de ses sujets, HYPER TROPHY produit en quelque sorte une “hyper banalité”, un témoignage bien concret mais en définitive onirique, relevant autant du documentaire que du “road movie”, du réel que de la fiction. Objet équivoque, théâtralement objectif, à la fois distancié et mélancolique, chaotique et ordonné, austère et séduisant, complexe et évident, HYPER TROPHY pourrait se résumer en une formule synthétique – sorte de quadrature de l'hexagone – une évidence totalement rondeaulienne : “HYPER TROPHY c'est du Becher Pop”.
Eric Tabuchi, artiste d'origine danoise et japonaise, décrypte son pays d'adoption pour le reformuler et ainsi, d'une certaine manière, se l'approprier.
Edition limitée à 500 exemplaires.
Voir aussi le second coffret (rassemblant les volumes 7 à 12) :
TROPHY.
Les deux coffrets sont également disponibles rassemblés dans un
tirage de tête, avec six photographies originales numérotées et signées.
Artiste-
photographe français d'origine dano-japonaise, Éric Tabuchi interroge
la culture industrielle contemporaine au travers des signes qui marquent son
paysage et qui déterminent son langage. Le
protocole photographique instauré de longue date par l'artiste consiste à arpenter les routes d'un territoire en évitant soigneusement tout point trop évident d'intérêt – touristique ou autre – afin de localiser des objets et des non-lieux spécifiques que constituent les paysages intermédiaires, égarés entre ville et campagne : autoroutes, zones d'activité commerciale, chantiers, édifices ou autres constructions bon marché.
Le travail de Tabuchi, associant la rigueur technique de la photographie documentaire et le regard ironique d'un
Ed Ruscha, se développe sur un mode sériel, sur le support de livres d'artiste rapidement devenus « cultes » ou dans le cadre d'expositions.