La première édition imprimée de Daftar, média en ligne édité par la plateforme d'échange centrée sur l'histoire, les débats et les cultures du monde arabe Afikra.
Célébrant onze ans d'activités pour favoriser la compréhension du monde arabe à l'échelle mondiale, Afikra publie son premier livre imprimé. Coédité avec Kaph Books, l'ouvrage constitue la première édition imprimée de Daftar, qui a commencé comme un journal avant de devenir une plateforme en ligne trimestrielle proposant des essais et des interviews sur l'histoire et les cultures de la région.
Cette publication physique reflète la mission d'Afikra : cultiver la curiosité et créer une communauté grâce à l'apprentissage partagé. Tirant son nom du mot arabe « daftar », qui signifie « cahier », cet ouvrage se veut un espace de réflexion, d'idées et de notes marginales, un artefact modeste mais essentiel pour susciter le débat.
Intitulée « Beginnings », cette édition marque un point de départ et de retour, symbolisant la réappropriation de la paternité du récit arabe, une histoire souvent dispersée, effacée ou racontée par d'autres. Ce numéro présente diverses voix qui explorent la signification des « débuts » dans différentes disciplines et contextes, notamment l'art, l'architecture, le patrimoine, le design et la poésie.
Des contributeurs tels qu'Alia Yunis, Idriss Jebari et Khalid Albaih examinent les fondements et la mémoire. Des penseurs de premier plan tels qu'Alia Al-Senussi, Huda Smitshuijzen AbiFarès et Sultan Sooud Al-Qassemi remettent en question les hypothèses sur la continuité culturelle. Des experts ont été invités à traiter du cinéma (Brahim « Snoopy » Ahmed), la poésie (Rabab Chamseldine), de l'art urbain (Mahmoud Talaat, Farida Youssef), de la réinvention architecturale (Ali Karimi), de l'histoire à travers la photographie (Teymur Faris), du patrimoine culinaire (Jade George et Rafram Chaddad) et de l'histoire urbaine (Nadi Abusaada et Ziad Jamaleddine).
Conçu comme un chœur de voix plutôt que comme un récit unique, Daftar: Beginnings invite les lecteurs à participer à un acte collectif et créatif de mémoire, de recontextualisation et de réimagination du monde arabe. Dans ce contexte, les débuts sont des actes de réflexion, de retour et de réappropriation.