Jean-Marie Gleize poursuit un cycle poétique et narratif initié il y a 35 ans en composant des variations sur le thème inépuisable et insaisissable de la mémoire.
TRNC est le onzième volume d'un cycle commencé en 1990 avec un livre intitulé Léman. Son titre reprend celui d'un des volumes de la série, publié en 2011, qui s'intitulait Tarnac. Une lettre est tombée en chemin, la lettre A, celle des commencements. Comme le sous-titre l'indique, « Suites & reprises », l'intention est d'abord musicale : il s'agit bien d'une partition, de répétitions, de retours, de variations sur un thème dont la matière, la mémoire, est à la fois inépuisable et insaisissable. Ce thème a le nom d'un lieu, ou plutôt d'un espace, à la fois lié aux jeux d'enfance, aux silences de la forêt, aux traces d'un passé et d'un présent interminablement politiques (la Résistance, l'utopie communautaire). Mais le présent simple ne se résume pas, il échappe à tout le visible, comme à tout l'invisible, il est convoqué ici sur le mode de l'entre voir.
Écrivain, critique, enseignant, Jean-Marie Gleize (né en 1946 à Paris) joue depuis le début des années 1990 un rôle de premier plan dans le champ poétique français. Fondateur de la revue
Acid(e) avec Michel Crozatier puis, en 1990, de la revue
Nioques, de la « cellule Max Stirner » avec le poète Michel Crozatier dans les années 1980, de la collection « Niok » aux éditions
Al Dante jusqu'en 2005, il a publié de nombreux ouvrages, notamment aux éditions du Seuil, orientés par le dialogue avec les artistes, par la recherche d'une « prose en proses », par l'invention de formes nouvelles de littéralité et d'objectivité.
Il a également écrit sur
Francis Ponge, Denis Roche et Anne-Marie Albiach.