Nicolas Bourriaud établit un nouvel axe de réflexion critique pour repenser le multiculturalisme, le postmoderne et la globalisation culturelle, selon une perspective esthétique.
Que peut nous apprendre l'art sur la globalisation économique ? En retour, comment comprendre les nouvelles formes de l'art contemporain à la lumière de cette mutation sociale et intellectuelle ? Appuyant son analyse sur l'expérience vécue aussi bien que sur les écrits de Victor Segalen ou les aventures artistiques les plus novatrices aujourd'hui, Nicolas Bourriaud dresse la cartographie d'un monde en mouvement.
Entre menace d'uniformisation et tentation du retour aux racines, entre multiculturalisme et traditionalisme qui assignent tous deux les individus à leur prétendue « identité », la culture mondialisée est en quête d'une troisième voie qui sorte du postmodernisme pour aller vers l'« altermodernité » dont ce livre esquisse les figures.
Un organisme qui fait pousser ses racines au fur et à mesure qu'il avance : tel est le sens du mot radicant, par lequel Nicolas Bourriaud définit cette modernité émergente, s'opposant à la radicalité qui hanta le siècle précédent.
Nouvelle édition au format poche révisée par l'auteur de l'ouvrage paru en 2009 aux éditions Denoël (ISBN 978-2-207-26139-2).
Commissaire d'exposition, écrivain, critique d'art et théoricien mondialement connu notamment pour le concept d'
esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud (né en 1965), co-fondateur et co-directeur, avec Jérôme Sans, du
Palais de Tokyo à Paris de 2000 à 2006, co-fondateur des revues
Documents sur l'art (1992-2000) et
Perpendiculaire (1995-1998),
a été conservateur pour l'art contemporain à la Tate Britain, conseiller à l'origine de la Victor Pinchuk Foundation à Kyiv, professeur à l'université de Venise, chef de l'Inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique du ministère de la Culture, directeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il a été le fondateur et directeur de Montpellier Contemporain (MoCo), rassemblant le centre d'art
La Panacée, l'École Supérieure des Beaux-Arts et l'Hôtel des Collections. Il a fondé
la coopérative curatoriale
Radicants en 2022.
Parmi les expositions pensées par Nicolas Bourriaud, on peut citer
Le 7ème continent, Biennale d'Istanbul (2019) ;
Crash Test. La Révolution Moléculaire, La Panacée, Montpellier (2018) ;
Retour à Mulholland Drive, La Panacée, Montpellier (2017) ;
Wirikuta, MECA Aguascalientes, Mexique (2016) ;
The Great Acceleration. Art in the Anthropocene, Biennale de Taipei (2014) ;
L'Ange de l'Histoire, Palais des Beaux-Arts, Paris (2013) ;
Monodrome, Biennale d'Athènes (2011) et
Altermodern, Tate Triennale, Londres (2009). Nicolas Bourriaud a également fait partie de l'équipe curatoriale des première et seconde Biennale de Moscou en 2005 et 2007.