Pourquoi l'homme a-t-il inventé la course à pied ? Entre généalogie
sportive et réflexion libre, voire loufoque, un petit traité impertinent de Jean-Michel Espitallier.
Ainsi, l'homme est capable d'inventer des choses et des gestes inutiles, pour finalement les hisser au rang du nécessaire… Ou une autre façon de parler du sport. Ce court récit nous raconte comment et pourquoi l'être humain inventa la course à pieds et, conséquemment, le stade. Pourquoi inventer la course – surtout lorsqu'on n'a rien à fuir ? Pourquoi inventer des lieux pour courir en rond – alors qu'on peut courir partout, d'un point à un autre ? Ici, comme dans tous les livres de Jean-Michel Espitallier, la logique flirte avec l'absurde. C'est un livre qui propose une autre façon, peu orthodoxe, de parler du sport, d'une façon drôle, parfois grinçante, voire – là où on s'y attend le moins – dérangeante.
Jean-Michel Espitallier (né en 1957, vit et travaille à Paris) est un poète contemporain qui a profondément modifié l'image attendue de la poésie. Il est représentatif d'une génération qui, proche en cela de l'art contemporain, opte pour des pratiques poétiques variées, construites, accumulatives et, souvent, drôles. Poète inclassable, il joue sur plusieurs claviers et selon des modes opératoires constamment renouvelés. Listes, détournements, boucles rythmiques, proses désaxées, faux théorèmes, propositions logico-absurdes, sophismes tordent le cou à la notion si galvaudée de poésie, en inventant des formes neuves pour continuer de faire jouer tout le bizarre de la langue et d'en éprouver les limites. Jean-Michel Espitallier est l'auteur d'une vingtaine de livres. On lui doit notamment deux livres, devenus des classiques, sur la poésie contemporaine :
Pièces détachées, anthologie (nouvelle édition, Pocket, 2011), et
Caisse à outils, essai (nouvelle édition, Pocket, 2013). Il a obtenu le grand prix de poésie 2023 de la SGDL pour
Tueurs (Inculte, 2022). Cofondateur de la revue
Java (1989-2006), il travaille sur plusieurs projets multimédias, notamment comme batteur, avec la chorégraphe Valeria Giuga, le duo électroacoustique
Kristoff K.Roll ou le bassiste
Kasper T. Toeplitz.