La première monographie complète consacrée aux bijoux sculpturaux de Nina von Albertini, qu'elle a commencé à créer à la fin des années 1970 après être devenue orfèvre et avoir quitté la Suisse pour s'installer à Florence et à New York.
Si les formes épurées des objets en argent souvent imposants de von Albertini sont minimalistes et nettes, leur design est adapté au corps, alliant confort moderne et assurance féministe. Le langage formel et les fondements conceptuels des bijoux de von Albertini font écho au minimalisme et à la nouvelle vague, tout en s'inspirant de la puissante simplicité des bijoux anciens et tribaux qu'elle a continué à étudier tout en s'immergeant dans la culture underground vibrante du New York du début des années 1980, où la musique, la mode et l'art se croisaient dans des espaces gérés par des artistes, des boîtes de nuit et dans les rues.
Cette publication contient une introduction de la commissaire Giorgia von Albertini, une reproduction d'un texte de Bice Curiger et une conversation entre l'artiste Nina von Albertini et l'historienne de l'art
Jacqueline Burckhardt. Le livre est richement illustré de photographies de Mathias Aeberli, Bruno Bänziger, Paolo Buggiani, Daniel Jouanneau, Rocco Mancino, Adrien Panaro et Tanja Stäheli. Les photographies historiques sont complétées par un encart nouvellement commandé au photographe britannique Jet Swan, dont le travail oscille entre le documentaire et le portrait classique, ainsi que par des documents d'archives et des souvenirs personnels des amitiés de von Albertini avec d'autres artistes et penseurs.
Nina von Albertini (née en 1957 à Zurich) a travaillé comme créatrice de bijoux et artiste à la fin des années 1970 et dans les années 1980 à Milan, New York et en Suisse. Pendant cette période, elle a organisé des performances et des expositions dans des galeries, et ses travaux ont été publiés dans divers magazines de mode et catalogues. Après être revenue en Suisse et avoir étudié l'ingénierie agricole, avec une spécialisation en physique des sols à l'École polytechnique fédérale (ETH), elle a ouvert en 2001 un bureau d'ingénierie environnementale et d'architecture paysagère. Depuis lors, elle s'est activement engagée pour que les questions environnementales deviennent un facteur clé dans les projets de construction à grande échelle et à haute technologie, tout en revenant à ses racines dans la fabrication de bijoux.
