Le   diagramme peut soutenir, motiver et relayer la fantaisie intellectuelle   de l'œuvre rare, inclassable et iconoclaste, forte de plus de vingt   films où se côtoient radicalité, poésie, tragédie, âpreté et burlesque,   de l'artiste João César Monteiro.   Le cinéma de Monteiro, compagnon de route des 
Straub et   Huillet ou de Serge Daney, lecteur de Rimbaud, Sade ou Robert Walser,   relève de la « puissance du diagramme » au sens deleuzien : puissance de   traduction, puissance du passage dynamique des plans aux récits et aux   segments narratifs. Le diagramme est cette puissance de l'espace   filmique, générateur de formes, de narrations. 
 Le   projet de livre atlas 
Diagramme Monteiro veut constituer une traversée   dans le corpus des films-dispositifs de Monteiro à partir de la notion   programmatique de diagramme et du regard de deux auteurs soutenus par le   travail graphique de Manon Bruet sensible au montage, à la forme du   sous-titre et à la notion de traduction.
 
  En   multipliant le jeu des bifurcations, le texte de Pascale Cassagnau   revisite des œuvres, les met en mouvement. Pour penser avec João Cesar Monteiro, tracer des lignes, jeter un pont vers le futur de l'interprétation que son œuvre entière désigne et appelle.
  À   travers un large choix de montage iconographique, Hugues Decointet met   en exergue un ensemble de lignes thématiques, de problématiques   structurales et visuelles qui traversent le cinéma de Monteiro.
  Ces   deux interventions travaillent à partir des notions qui s'articulent   dans la composition de quatre diagrammes élaborés par les deux auteurs.