La première monographie détaillée de l'artiste contemporain Cheikh Ndiaye, incluant les reproductions de toutes ses peintures et installations.
L'œuvre de Ndiaye est focalisée sur l'environnement urbain de l'Afrique contemporaine et sur les régions marquées par la présence de la diaspora africaine. Dans ses peintures l'artiste représente d'anciennes salles de cinéma et des kiosques des vendeurs informels en Afrique ainsi que des images cinématographiques et des documentaires qui nous rappellent la beauté picturale du continent africain. Ndiaye questionne l'état du rêve de l'indépendance, le rôle des archives et notre capacité à nous rappeler une image mémorielle.
Ce livre contient plus de deux cent illustrations en couleur ainsi que des articles écrits par des historiens d'art, commissaires, cinéastes et philosophes. Le livre propose une multiplicité d'approches interprétatives et souligne l'ambiguïté inhérente à tout art. Manthia Diawara, cinéaste et historien du cinéma africain livre un témoignage personnel et poétique sur l'œuvre de Ndiaye qu'il interprète à travers les écrits d'Édouard Glissant. Le philosophe Alain Badiou décrit la peinture de l'artiste comme un exemple de « l'abstraction figurative » alors que le philosophe Étienne Balibar et l'historien Mamadou Diouf questionnent cette notion dans un débat qui suit. Dans son entretien avec Valentine Umansky, commissaire de l'art international à Tate Modern, Ndiaye parle du rôle des archives et des musées en Afrique en décrivant la peinture comme une pratique du retranchement. Alicia Knock, commissaire au Centre Pompidou, explique le contexte africain des œuvres de Ndiaye en nous rappelant l'intérêt de ce dernier pour la poésie de Stéphane Mallarmé. Le philosophe Vincent Jacques analyse les liens entre les sensations haptiques et optiques dans l'œuvre de l'artiste alors que la philosophe et historienne de l'architecture Jana Ndiaye Berankova questionne les liens entre la peinture et l'architecture.
Ce livre est publié dans une édition bilingue (en anglais et français) en couverture cartonnée, contenant deux types de papier et de la quadrichromie. Sa reliure en tissu mat noir contraste avec l'estampage lisse du titre et du dos. La couverture est une reproduction en couleur d'une des peintures de l'artiste.
Diplômé de l'École Nationale des Beaux-Arts de Dakar et de Lyon, Cheikh Ndiaye (né en 1970 à Dakar, vit et travaille à New York et à Dakar) est particulièrement intéressé par l'architecture et l'urbanisme. Son œuvre, composée de peinture, de photographies et d'installations, est guidée par un regard singulier à l'informel qui est pour lui la base de toute sa pratique artistique. Tiré de la zone létale, l'objet ancien, est ramené à la vie. Les choses reviennent à leur plénitude matérielle et se projettent vers un nouvel imaginaire. Il a participé à de nombreuses expositions en Afrique et en Europe. Cheikh Ndiaye est lauréat du prix Natulis Art Temporary, Berlin, Allemagne en 2012 et lauréat du prix Linossier, France en 2008.