Une réflexion sur l'autonomie et l'éternité de l'art par l'écrivaine canadienne Madeleine Thien à partir d'une fresque murale des grottes des mille Bouddhas de Bezeklik en Chine.
Existe-t-il une république autonome de l'art qui transcende le temps et le lieu ? Madeleine Thien se penche sur un fragment d'une peinture murale représentant trois princes ouïgours dans l'une des grottes de Bezeklik, le long de la route de la soie septentrionale, dans l'actuelle région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine. Ce portrait de donateur le plus célèbre de l'art bouddhiste ouïgour a été apporté aux musées de Berlin à la suite de la deuxième expédition allemande à Turfan (1904-1905). Thien répond à ses couleurs vibrantes et à ses lignes expressives par un texte littéraire, nous transportant dans la vie quotidienne des peintres qui ont orné les grottes de fresques murales d'une saisissante authenticité au Xe siècle.
Madeleine Thien (née en 1974 à Vancouver, vit et travaille à Montréal) est une écrivaine canadienne. Son œuvre variée comprend des romans, des nouvelles, un livre pour enfants et de nombreux essais. Son œuvre a été traduite dans plus de vingt-cinq langues et a remporté les prix littéraires les plus prestigieux du Canada.
