Une pièce éblouissante totalement inédite du pionnier de la musique électroacoustique, composée en hommage à
Jacques Villeglé et à son œuvre, enregistrée en 2008 au studio Son/Ré.
Pierre Henry (1927-2017) est considéré comme l'un des pères de la musique électroacoustique.
Entré au Conservatoire de Paris à l'âge de 10 ans, il étudie notamment dans les classes d'Olivier Messiaen, Félix Passerone et Nadia Boulanger. L'enseignement global d'Olivier Messiaen a été la révélation dans sa quête précoce et permanente d'un renouveau en musique. Sa rencontre avec
Pierre Schaeffer en 1949 est également déterminante.
Chef des travaux au Groupe de Recherche de Musique Concrète (GRMC) de la radio de 1950 à 1958, fonde ensuite son studio APSOME à Paris, qui sera le premier studio privé consacré aux musiques expérimentales et électroacoustiques. Il y poursuit seul ses recherches pures, en y associant des techniques nouvelles et des procédés électroniques dont il est l'inventeur.
Il explore sans relâche cet univers musical sans précédent, surmontant, adaptant les technologies en constante évolution avec une maitrise très sûre de la pratique musicale la plus classique. Il auto finance son studio de 1958 à 1982, en réalisant de nombreuses musiques de films, de scènes et publicitaires. Maurice Béjart crée la
Symphonie pour un homme seul, en 1955, et suivront 15 ballets avec Pierre Henry. Il collabore également avec d'autres chorégraphes : Georges Balanchine, Carolyn Carlson, Merce Cunningham, Alwin Nikolais,
Maguy Marin.
Pierre Henry
a réalisé de nombreuses musiques de film depuis 1950, dont celle du prestigieux
L'Homme à la Caméra de
Dziga Vertov.
Il collabore également avec les plasticiens
Yves Klein, Jean Degottex,
Georges Mathieu,
Nicolas Schöffer, Thierry Vincens.
Pierre Henry apparaît comme un précurseur absolu dans le domaine de l'esthétique du son, et comme le pionnier d'une nouvelle liberté musicale, ayant ouvert par les applications de ses recherches technologiques la voie à beaucoup d'autres univers musicaux.