Le recueil des textes du théoricien-activiste de « l'art comme événement ».
Cette publication rassemble des textes et certains éléments de théorie que Richard Martel a écrits sur une période de dix ans, entre 2002 et 2012. Pionnier de l'art alternatif et de l'autogestion, l'auteur y affirme ses idées sur l'activité artistique dans ses rapports culturels, sociaux, politiques. Il y traite d'un faire de l'art en considérant les grandes orientations de l'art actuel comme prises de position dans divers mouvements et tendances qui illustrent le passage de « l'art comme objet » à « l'art comme événement ». Il est aussi question de contexte, de périphérie, de relation, de performativité, d'artéosophie et d'alchimie performative dans une périphérie des systèmes et des systèmes périphériques. L'auteur y préconise un art à l'échelle humaine, qui implique une prise de risque dans l'exercice des pratiques désormais admises au sein du spectre des réalisations artistiques récentes. Contre l'économisme dominant, le vécu en tant qu'idéologie nous propose de considérer l'ensemble des dispositifs artistiques dans leurs relations et leurs contextes spécifiques. Ainsi, les tentatives pour un art actuel, au sens d'une action directe dans les rouages sociaux, exposent une solidarité à même le « réseau éternel ».
Activiste de l'art-action, Richard Martel (né à Québec en 1950) est un artiste multidisciplinaire québécois. Actif dans plusieurs domaines, il a investigué les arts visuels, principalement l'installation et la
performance, la vidéo et l'installation vidéo, la radio, l'écriture, l'édition, l'organisation d'événements et l'enseignement. Membre fondateur des Éditions
Intervention, dont il a été coordonnateur, Richard Martel est à l'origine de la revue
Inter, art actuel (unique revue francophone consacrée aux diverses formes internationales de la performance et de l'art-action) et du Lieu, centre en art actuel (1982) avec lequel il a organisé la Rencontre internationale d'art performance (RIAP) à Québec.