Par le biais d'un message d'amour, l'écrivain convoque les souvenirs et les lieux de sa propre enfance et exprime, tout en suggestion, une pensée pessimiste et douloureuse d'une Tunisie à la dérive, qui offre actuellement, à sa jeunesse, un devenir sombre – tout en espérant que la lumière revienne.
Le poète prend les chemins de traverses, ceux de l'intime.
Le lieu, la mémoire, le lien au pays, la parentalité donnée et reçue...
La culpabilité. Celle de toute une génération qui a vécu et subi les chaos idéologiques, esthétiques et politiques en Tunisie.
Et si la culpabilité devenait poétique ?
Et si par le biais de quelques mots, de quelques vers, on revisitait les non-dits, ceux de l'être et d'une société dépassée par ses mutations ?
« Je me tiens à la disposition du souvenir
Des grands vents des steppes sourdes
Des longues et silencieuses nuits à venir
Et j'attends… »
Moëz Majed (né en 1973 à Tunis, où il vit et travaille) est poète, traducteur et activiste de la
poésie internationale. Pour les Presses du réel, collection
Al Dante, il a traduit le
tome 1 de l'anthologie internationale de poésie contemporaine dédiée à l'Arabie saoudite, ainsi que les livres des poètes saoudiens
Mohammed Al Hers,
Saleh Zamanan,
Ghassan Alkhunaizi et
Ahmed Almulla. Il a également créé en 2013 le Festival international de poésie de Sidi Bou Saïd, qu'il dirige toujours. Il co-produit et co-présente avec Emna Louzyr (journaliste et également poétesse) une émission radiophonique,
Tout un poème, sur RTCI (Radio Tunis chaîne internationale).