les presses du réel

The Gratitude Of Sediment (CD)

Audrey Chen - The Gratitude Of Sediment (CD)
Les explorations vocales, instrumentales et électroniques aventureuses de la chanteuse et violoncelliste improvisatrice d'origine sino-américaine, enregistrées (avec précision et clarté) par Emmanuel Lalande au studio PedNu.
« La voix est là, aussitôt jaillie de sa gangue d'électronique, douloureuse, prégnante. Une corde claque sur la touche du violoncelle et libère le cri. L'univers d'Audrey Chen s'ouvre à nous comme un glacier se fend en deux sous la pression formidable des continents dérivant. Avec ses longs silences tendus à craquer de secrets indicibles et ses brusques déflagrations d'énergie qui arrachent aux parois du son des blocs d'émotion brute, The gratitude of sediment s'inscrit délibérément dans une forme de minimalisme expressionniste encore inconnue à ce jour. Seule comme un fantôme sur une scène de Théâtre Nô, la jeune femme oscille entre la rudesse de son chant et la violence décalée de son langage instrumental. Ainsi nous livre-t-elle un album exigeant dont le souvenir nous accompagnera longtemps encore après qu'on l'aura entendu. »
Joël Pagier

« Les airs de folklore exténué que l'on trouve dans The Gratitude of Sediment sont l'œuvre d'Audrey Chen, qui joue du violoncelle, de machines et chante même parfois. Là où Chen va chercher l'essentiel de ses notes, seul le vent avait l'habitude d'aller. Une corde claque lâchement sur le manche, un archet ose à peine insister, une voix murmure pour peu qu'une voix ose encore se faire entendre.
Dans ce cas, souvent, le chat est dans la gorge et la gorge est celle d'une femme qui impose son art provocant de la contemplation, si ce n'est une pratique de méditation dérangée par un chapelet d'antiennes irréductibles – au point que certaines font traîner l'exposé en longueur –, de minuscules torpilles électroniques, de lassos commandant quelques revirements soudains et de patients archets perdus. A la fin, quelques mots s'échappent sur une note répétée de violoncelle. Le langage en bout de course. Qui confère à tout ce qui était avant lui un goût de recherches sonores d'autant plus marquantes. »
Guillaume Belhomme, Le son du grisli
Audrey Chen (née en 1976 à Chicago, vit à Berlin depuis 2011) est une musicienne américaine d'origine chinoise de deuxième génération. Elle se tourne vers le violoncelle à l'âge de 8 ans et vers le chant à 11 ans. Après des années de formation au conservatoire où elle étudie les répertoires anciens, classiques et contemporains, elle opère une bifurcation émancipatrice à partir de 2003 pour développer une esthétique sonore plus personnelle et intime.
Aux moyens du violoncelle, de la voix et occasionnellement de l'électronique analogique, l'œuvre de Chen explore en profondeur des formes narratives non linéaires. Une grande partie de sa musique est improvisée, sans traitement, exécutée avec une approche extrêmement personnelle, extatique et viscérale.
Pendant près de vingt ans, Audrey Chen a mis l'accent sur son travail solo, assemblant les vocabulaires intrinsèques et étendus du violoncelle, des voix et de dispositifs musicaux électroniques. Plus récemment, elle commence à revenir vers l'exploration de la voix comme instrument principal. Elle tire son matériel sonore d'un processus continu, soutenant « l'entre-deux » et l'oublié. Indépendamment des instruments, son mode d'expérimentation touche à la fois à la beauté de l'abstrait et au trouble émotionnel, créant une sorte de monde imaginaire qui s'appuie sur des chansons et des rituels inédits. Un travail qualifé par David Harrington (Quatuor Kronos) de « fascinant et captivant », « possédant quelque chose d'extrêmement frappant et vital ».
En dehors de ses prestations en solo, Chen se produit en duo avec Phil Minton, sous le nom de Hiss & Viscera avec Richard Scott, sous le nom de Beam Splitter avec Henrik Munkeby Nørstebø, sous le nom de Mopcut avec Lukas König et Julien Desprez, en trio dans Sen Ryo No avec Tara Transitory et Nguyen Baly, en duo avec Kaffe Matthews, sous le nom d'Afterburner avec Doron Sadja, sous le nom de Voice/Process avec Hugo Esquinca. Elle a également collaboré avec l'artiste conceptuel allemand John Bock et la platiniste abstraite Maria Chavez.
Ses enregistrements ont été publiés sur des labels tels que Sub Rosa, Sound Anatomy, Corvo Records et Karl Records.
Chen s'est produite en Europe, en Russie, en Ukraine, en Turquie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Chine, au Japon, à Taiwan, au Brésil, en Argentine, en Équateur, au Canada et aux États-Unis.
 
paru en 2010
 
8.00
 
en stock
The Gratitude Of Sediment (CD)
The Gratitude Of Sediment (CD)
thèmesAudrey Chen : autre titre

Audrey Chen : également présent(e) dans












en lien avec
















 haut de page