Comprenant une conversation entre l'artiste et Andrew Bonacina et un essai de Philip Hoare, cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Studio Voltaire, Londres, présente également les peintures et dessins de Jake Grewal précédemment exposés à la Palland House Gallery, à Chichester, et à la Thomas Dane Gallery, à Londres.
Le travail pictural de Jake Grewal (né en 1994 à Londres) explore les thèmes entremêlés du paysage, de l'identité et de l'incarnation queer. Ses peintures et dessins représentent souvent des figures solitaires dans des décors naturels qui brouillent la frontière entre le monde extérieur et les émotions intérieures. Les paysages – forêts brumeuses, horizons côtiers et terrains changeants – servent moins de toile de fond que d'espaces psychologiques où se dévoilent l'intimité, la vulnérabilité et la transformation.
La relation entre la fragilité humaine et les processus cycliques de la nature est au cœur de la pratique de Grewal. À travers des motifs tels que l'érosion, l'eau et la lumière changeante, il réfléchit sur le temps, la mémoire et le renouveau. Ses personnages, souvent nus et représentés avec tendresse, suggèrent à la fois l'exposition et l'appartenance, se fondant dans leur environnement d'une manière qui évoque la fluidité de l'identité et du désir.
La sensibilité de Grewal est profondément influencée par son expérience queer et diasporique. Plutôt que d'aborder ouvertement ces identités, il les intègre dans la texture émotionnelle et atmosphérique de ses peintures. Il en résulte des œuvres à la fois personnelles et universelles : des méditations sur le désir, la connexion et la recherche d'un foyer en soi et dans le monde.
