Une étude engagée du phénomène théâtral contemporain, dans toute sa dimension politique.
Entreprendre une étude du phénomène théâtral contemporain, notamment celui qui est nommé théâtre postmoderne, méritait une analyse précise des mécanismes et des fondations qui le soutiennent, ainsi que des arguments qui en permettent la critique.
Il fallait donc revenir sur l'écriture d'une histoire théâtrale qui, invariablement, convoque l'emploi des mêmes constituants esthétiques et poétiques. Revenir, à nouveau, sur l'usage de la Raison laquelle est à l'origine des régimes de signification ; s'attacher à penser la fonction de l'État et le rôle de ses commis dans l'organisation et la production théâtrale ; prendre en compte l'environnement social et politique ; s'inquiéter de l'influence du spectateur et des modes de réception ; mesurer les effets du libéralisme sur le développement des formes artistiques… Revenir, disons-nous, sur le motif de la « communauté » à une époque où l'égoïsme est roi. Revenir sur la nature « politique » du théâtre ou en préciser les contours, etc.
Ce sont ces aspects qui sont questionnés et mis en dialogue au risque d'hypothèses polémiques et néanmoins constructives. Résolument engagé, cet essai se lira comme un constat critique qui revisite le récit figé d'une histoire du théâtre en prise avec une époque liée à l'incertitude.
Critique, Professeur des universités en études théâtrales à l'université de Marseille, Yannick Butel dirige la revue Incertains Regards, et a cofondé l'insense-scenes.net. Au cinéma, il a réalisé Acteurs de cristal, Valérie Dréville (2013).