Là où les philosophes contemporains s'abstiennent d'aborder la vie végétale sous l'angle ontologique et éthique, Michael Marder place les plantes au premier plan de l'actuelle déconstruction de la métaphysique. Il identifie les caractéristiques existentielles du comportement des plantes et l'héritage végétal de la pensée humaine afin de confirmer la capacité qu'ont les végétaux à renverser le double joug de la totalisation et de l'instrumentalisation. Au fil de son écriture, Marder se penche sur les plantes du point de vue de leur temporalité, de leur liberté et de leur sagesse. La pensée végétale vient caractériser tant le mode de pensée non cognitif, non idéel et non imagé qui leur est propre que le processus consistant à ramener la pensée humaine à ses racines et la rendre végétale.
« La pensée mécanique a permis aux humains de déchaîner leur violence sur les autres espèces, animales comme végétales. La pensée végétale contribuera à aider les plantes, mais elle contribuera surtout à aider les humains qui comprendront le caractère sacré et permanent de la vie ainsi que leur place au sein de la famille terrestre. »
Vandana Shiva, militante et écoféministe
« S'appuyant à la fois sur la phénoménologie et sur les thèmes de la déconstruction, Marder défend l'idée que les derniers progrès sur l'éthique animale, malgré toutes leurs qualités, ferment souvent les yeux sur l'instrumentalité étriquée avec laquelle nous comprenons les plantes. Repenser cette relation ouvre à une rencontre réflexive avec le monde végétal que peu de gens pensaient possible (ou nécessaire) et qui présente les plantes sous un jour nouveau tout en proposant de nouvelles ressources pour démanteler notre héritage métaphysique profondément enraciné. Cet ouvrage est remarquable, original, audacieux et actuel. »
David Wood, Université Vanderbilt
« Les récents progrès de la science du végétal révèlent que les plantes sont des organismes sensibles, capables d'activités sensorielles et communicatives riches, basées sur une signalisation complexe et intégrée qui permet des types de comportements étonnement sophistiqués. Le point de vue philosophique de Marder sur ce changement de paradigme examine les conséquences qui pèsent sur la philosophie théorique, l'éthique et la politique. »
Frantisek Baluska, Université Friedrich-Wilhelms de Bonn
« Longtemps négligées par la philosophie, les plantes sont sur le devant de la scène depuis quelques années. Au point que certains parlent d'un véritable “tournant végétal”, dont Michael Marder est l'un de piliers. Les presses du réel proposent, aujourd'hui, la première traduction de son manifeste fondateur. Que font les plantes à la pensée ? Selon le philosophe canadien, elles remettent en question – rien de moins – tout l'édifice métaphysique de la tradition occidentale. Il est urgent d'apprendre à les découvrir dans leur altérité radicale, leur étrangeté singulière pour penser à nouveau frais le vivant. »
Octave Larmagnac-Matheron, Philosophie magazine
« Michael Marder se positionne comme l'un des acteurs majeurs de la déconstruction de la métaphysique occidentale et du renouveau d'une pensée résolument végétale. »
M-W. Debono, Plasticités Sciences Arts
Michael Marder est professeur de recherche en
philosophie à l'Université du Pays basque (UPV/EHU), Vitoria-Gasteiz. Auteur d'une quinzaine de livres, il est spécialiste de la philosophie écologique, de la phénoménologie et de la pensée politique. Michael Marder a dirigé, avec Giovanbattista Tusa,
Temps naissant - Un glossaire pour le XXIe siècle (Les presses du réel).