Dans un lyrisme asséché, comme accidenté, Virginie Lalucq creuse une langue pour témoigner des personnes qui affrontent la maladie et la mort ; de ces grand.e.s vivant.e.s qui nous entourent, qui ne peuvent plus ni écrire ni rien faire car rongé.e.s par la maladie et abandonné.e.s par leur corps…
Quand on ne peut compter que jusqu'à six, que les forces physiques s'amenuisent, qu'est-ce que ça donne ? Une écriture qui suivrait le rythme d'un corps, un corps rassemblant ses forces vitales, un corps au « plexus solaire rongé angoisse diffusant poumons souffle haletant » (Collobert). Quelque chose comme « l'alimentation d'un feu mourant » (Albiach).
Virginie Lalucq est l'auteure de Couper les tiges, Compa'ct (2001), Fortino Samano avec Jean-Luc Nancy, Galilée (2004), Omnidawn (2012) et Couper les tiges/Cutting the Stems, Saturnalia Books, (2023). Elle a publié dans de nombreuses revues en France et à l'étranger (notamment La Vie manifeste, Nioques, Action poétique, If) et ouvrages collectifs, lu partout où les notions d'expérience et de collectif sont engagées. Elle est obsédée par le son, la-les voix, le rythme qui font partie intégrantes de son travail.
