les presses du réel

Festina Lente n° 01

Le premier numéro de la revue semestrielle qui prolonge et élargit les questionnements soulevés par le programme thématique du centre d'art La Criée à Rennes, imaginant avec des artistes, des penseuses et des penseurs, des formes d'adaptations, d'alternatives et de résistances aux diverses crises actuelles, écologiques, postcoloniales, politiques et sociales.
Festina Lente est un adage latin, dont l'empereur Auguste et la famille des Médicis ont fait leur devise, qui inspira Nicolas Boileau dans ces poèmes et a nourri Jean de La Fontaine dans sa célèbre fable Le lièvre et la tortue. Il prend de nouvelles résonances aujourd'hui. L'interroger consitue le point de départ de ce numéro.
Cet oxymore semble pertinent pour réfléchir l'agentivité de l'art depuis notre présent pétri d'injonctions contradictoires. Il témoigne de notre conscience aigüe de l'urgence qu'il y a à (ré)inventer des usages durables du monde – Festina. Il affirme également la conviction que, pour avancer sur le chemin de la vie bonne, il faut prendre le temps, il faut ralentir – Lente.
Assemblés, les deux mots sonnent comme la promesse d'une fête lente. Une dernière danse, joué par électrophone tournant au ralenti dans le gris de la première aube. À la fois une fin et un commencement. La revue Festina Lente poursuit donc l'hypothèse qu'il y a là, dans cette puissance de transformation et d'évocation de l'art, des pistes pour penser et construire concrètement un futur soutenable.
Ce premier numéro se propose ainsi de mettre en lumière les manières dont cette formule qu'est Festina Lente (Hâte-toi lentement) entre en résonnance avec les recherches plastiques et théoriques qui le compose.
La Criée centre d'art contemporain (Rennes) s'est régulièrement fait l'écho des crises – écologique, mais aussi postcoloniale, sociétale, des représentations, etc. – qui rythment et affectent notre présent. Avec Festina Lente (Hâte-toi lentement), qui prend place à La Criée de septembre 2023 à août 2025, elle poursuit sur ce chemin et imagine avec les artistes des formes d'adaptations, d'alternatives et de résistances.
La revue Festina Lente vient élargir les points de vue et prolonger les questions soulevées par les expositions et les résidences du cycle artistique. Elle est nourrie par un comité scientifique composé d'artistes et de penseuses et penseurs qui se réunissent régulièrement pour en composer les contenus. Qu'ils soient artistes, chercheuses, philosophe ou paysagiste, ils partagent une même attention au vivant, aux communs et aux histoires humano-terriennes, en même temps qu'ils se distinguent par des approches et des champs de recherche parfois éloignés.
La revue paraît deux fois par an et rassemble des contributions d'auteurs et d'autrices d'horizons et disciplines variés : historiennes de l'art, écrivains, anthropologues, biologistes, etc. Via des études de cas, des textes théoriques, des interventions artistiques, elle permet de poser les questions suivantes : la puissance d'agir de l'art peut-elle aider à repenser et transformer le monde ? Comment et quoi créer dans un monde abîmé aux futurs incertains ?
Directrice de la publication : Sophie Kaplan ; comité éditorial : Euridice Zaituna Kala, Léa Muller, Kantuta Quirós, Evariste Richer et Gilles A. Tiberghien.
Contributions de Jean-Christophe Bailly, Téo Betin et Euridice Kala, Caroline Cieslik, Matthieu Gounelle, Catherine Guesde, Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros, George Kuber (traduit par Jean-Philippe Antoine), Léa Muller, Kuba Szreder, Eugénie Zély.

Conception graphique : Alias Sandi.
 
2024 (parution prévue au 2e trimestre)
édition française
21 x 29,7 cm (broché)
124 pages (ill.)
 
15.00
 
à paraître
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