les presses du réel

EdieLa danse d'Icare

Véronique Bergen - Edie
Présenté comme une autobiographie apocryphe, cet ouvrage, entre roman, épopée et document, nous raconte la vie d'Edie Sedgwick, égérie d'Andy Warhol, compagne de Bob Dylan, mannequin pour Vogue et Life
Reine des nuits new yorkaises, princesse de la Factory, fulgurance cramée dès la naissance par la folie d'un père richissime, homme de pouvoir cynique et psychopathe – Edie Sedgwick s'est brûlée le corps et le cerveau dans une furie addictive sans limite. Elle fut chantée par le Velvet Ungerground, Patti Smith, Lloyd Cole, Étienne Daho, Alizée, The Cult et Dramarama… et plusieurs biographies lui furent consacrées, contribuant à étoffer son nom d'une dimension mythique de plus en plus riche. Ce livre, présentée comme une autobiographie apocryphe – où l'écriture se fait chair –, est bien entendu un portrait d'Edie. Mais c'est également, à travers la voix de cette femme qui n'a pas eu d'autre choix que de vivre toujours plus vite pour fuir cette civilisation malade, un témoignage de la contre-culture américaine des années 60-70, et le portrait en creux d'une Amérique cynique et obscène.

« Ma maladie vient de loin, ma maladie est estampillée dynastie Sedgwick, je suis la plus riche héritière de la Nouvelle Angleterre, la légataire de pathologies prestigieuses étalées sur six générations. La folie galope sous ma peau comme elle couvait sous celle de Zelda Fitzgerald. Puisque les dernières branches de notre arbre généalogique pur WASP sont pourries, je devrais vendre aux enchères le bel ADN maniaco-dépressif de Fuzzy. Pour laver mon sang de descendante de psychotiques, je le noie dans la coke et l'héro, je déloge à coups de speed le plasma parano, les plaquettes scatophiles, embarque la ménagerie autiste dans de fabuleux shoots. Un speedball toutes les deux heures réussit à éclaircir les idées caillées que mon père a déposées en moi. Mais c'est sur deux fronts que je dois me battre : contre les mitochondries tordues, les chromosomes schizosaturés des Sedgwick, des Minturn mais aussi contre l'or noir qui empoisonne mon corps. »
Véronique Bergen (née en 1962 à Bruxelles, où elle vit et travaille) est docteur en philosophie (thèse sur l'ontologie de Gilles Deleuze, Paris VIII, 2000), auteure d'essais, de romans, de poèmes, d'articles en philosophie, et membre du comité de rédaction de la revue Lignes.
 
paru en mars 2013
édition française
13 x 17 cm (broché)
282 pages
 
20.00
 
ISBN : 978-2-84761-789-4
EAN : 9782847617894
 
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