les presses du réel

Isidore Isou

Frédéric Acquaviva - Isidore Isou
La toute première monographie sur Isidore Isou, qui fait écho aux publications pionnières des Editions du Griffon, est essentiellement consacrée aux œuvres plastiques du créateur du Lettrisme, tout en évoquant ses conceptions novatrices dans la poésie, le cinéma ou le roman. Fruit d'une recherche de quatre années de Frédéric Acquaviva (qui travaille sur le Lettrisme depuis plus de vingt ans et qui a travaillé avec Isou les dix dernières années de sa vie, ayant orchestré ses symphonies et monté cinq expositions sur son œuvre), l'ouvrage contient de nombreuses illustrations inédites, le premier texte de synthèse-analyse de son œuvre plastique, ainsi que la bibliographie la plus complète jamais publiée.
Cet ouvrage est – aussi surprenant que cela puisse paraître –, la toute première monographie sur l'œuvre plastique d'Isidore Isou (1925-2007), le génial créateur roumain du Lettrisme, ce mouvement d'avant-garde apparu à Paris dès l'immédiate après-guerre.
A la suite du Dadaïsme et du Surréalisme, le Lettrisme impose ses idées, celles d'Isidore Isou, né en 1925, qui forme autour de lui un groupe d'éclat dont sera issu Guy Debord, le futur fondateur de l'Internationale Situationniste. Isou, à travers sa théorie générale de création : “La Créatique”, abordera tous les domaines de la connaissance, bouleversant tour à tour la poésie, le roman, le cinéma, le théâtre, l'économie politique et naturellement l'art plastique qui fait l'objet de ce livre.
La peinture lettriste est une peinture à base unique de lettres, qui évoluera très rapidement, en 1950, à une peinture de signes nommée l'hypergraphie. Ces signes incluent aussi bien les rébus ou des signes musicaux que des écritures inventées, dénuées de sens, mais ouvrant une troisième perspective à l'art, après le figuratif et l'abstraction. Remis en perspective, ses œuvres et apports stupéfient par leur avance historique.
Ce livre, conçu par Frédéric Acquaviva, qui a travaillé avec Isou les dix dernières années de sa vie et réalisé la dernière exposition monographique du vivant de l'artiste et la plus importante rétrospective sur le Lettrisme au Passage de Retz à Paris avec Bernard Blistène en 2012, entend lever le voile sur les réalisations originales et pionnières d'Isidore Isou et espère susciter le même intérêt que la monographie sur Marcel Duchamp éditée en 1959 qui sut révéler pour la première fois l'œuvre complexe de Duchamp à un plus large public.
Une iconographie sans précédent (avec de nombreux documents inédits et des œuvres inconnues), à laquelle s'ajoute une bibliographie de l'ensemble des expositions personnelles et collectives d'Isou ainsi qu'un choix parmi ses 200 écrits, font de ce livre le livre de référence sur Isidore Isou, le grand oublié de l'histoire de l'art.

« Cette monographie consacrée à l'œuvre d'Isidore Isou met en perspective la richesse d'une faune esthétique et d'une flore théorique démesurées. Dès les premières pages, nous sommes projetés dans la chronologie de la vie et de l'œuvre complexe du fondateur du Lettrisme. Un véritable travail d'archéologie est engagé pour cet ouvrage avec la recherche et l'exhumation d'œuvres parfois inaccessibles, et la mise à jour de la pensée à la fois cohérente et difficile du théoricien qu'il fut également [...]. Un ouvrage de référence pour démêler toute la complexité d'un homme devenu une figure majeure de l'avant-garde du XXe siècle. »
Laurent Hélye, Critique d'art

« Illustré de plus de 150 œuvres superbement reproduites, l'ouvrage, qui a reçu le Prix du Festival International du Livre d'Art et du Film (FILAF) en 2019, est une véritable somme, qui reconstitue avec une précision documentaire remarquable le développement de l'œuvre et de la pensée d'Isou dans le domaine artistique. Avec Isidore Isou, [Frédéric Acquaviva] signe une monographie qui fera date, et sur laquelle devront s'appuyer tous les travaux ultérieurs qui aborderont de près ou de loin non seulement Isou, mais aussi Maurice Lemaître, et tous ceux qui firent à un moment partie du groupe lettriste. »
Marianne Simon-Oikawa, Acta fabula
Cet ouvrage a reçu le prix du Meilleur livre art contemporain FILAF 2019.

Voir aussi Isidore Isou.
Frédéric Acquaviva, né en 1967, est depuis 1990 artiste sonore et compositeur de musique expérimentale, d'installations chronopolyphoniques, diffusées sur CD, en galeries, dans des musées et lieux institutionels ou lieux alternatifs, dans le monde entier. Hors des circuits traditionnels des musiciens et compositeurs, il rencontre puis travaille de manière continue avec quelques figures historiques de l'art, de la poésie ou de la vidéo bien avant leur reconnaissance médiatique (Isidore Isou, Maurice Lemaître, Marcel Hanoun, Pierre Guyotat, Jean-Luc Parant...), ainsi qu'avec la chorégraphe Maria Faustino, le cinéaste FJ Ossang ou la mezzo-soprano Loré Lixenberg. Sa musique, dé-concertante et dont il aime choisir le dispositif d'écoute, explore de manière toujours nouvelle les rapports de la voix, du langage, du son et du sens, ainsi que l'idée d'un corps intégré à la composition musicale quoique totalement absent lors des auditions de ses œuvres (par diffusion acousmatique ou installation sonore). Mais, comme le remarque Eric Vautrin dans Mouvement, son travail n'est pas « un travail sonore mais un travail sur le sonore ».
Acquaviva devient en même temps l'un des protagonistes essentiels de la redécouverte des avant-gardes historiques et notamment du Lettrisme (Isidore Isou, dont il dirige l'édition de la première monographie ; Gabriel Pomerand, Maurice Lemaître, Gil J Wolman, Jean-Louis Brau, Jacques Spacagna, François Dufrêne, Roland Sabatier, Alain Satié, Broutin...), de la poésie sonore (Henri Chopin, Bernard Heidsieck) et de quelques figures isolées (Pïerre Albert-Birot, Otto Muehl...), à travers des actions fort diversifiées : orchestrations ou réalisations sonores des symphonies de Isou, Lemaître et Pomerand, livres, conférences, constitution de bases de données et d'archives, commissariat d'expositions (notamment, depuis 2014, dans le cadre de l'artist's space « La Plaque Tournante » qu'il a fondé à Berlin avec Loré Lixenberg), projets radiophoniques, réalisations de vidéos, et édition, comme directeur de collection aux Editions Derrière la Salle de Bains, ou avec ses propres éditions : AcquAvivA, et la revue CRU.
En 2020, Frédéric Acquaviva devient le troisième compositeur français (après Pierre Henry et Luc Ferrari) à obtenir le prestigieux Karl Sczuka Prize (Donaueschingen / SWR) avec son opéra ANTIPODES (texte Joël Hubaut), prix également obtenu par John Cage ou Mauricio Kagel.

Voir aussi Yoann Sarrat : Phonosophie et corporalité compositionnelle – L'art sonore de Frédéric Acquaviva
 
paru en février 2019
édition française
24 x 30 cm (relié)
280 pages (ill. coul. et n&b)
 
68.00
 
ISBN : 978-2-88006-103-6
EAN : 9782880061036
 
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dossier de presse
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