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Esthétique des systèmes

Esthétique des systèmes Jack Burnham, Hans Haacke - Esthétique des systèmes
Première traduction française des deux essais célèbres dans lesquels Jack Burnham dessine le profil d'une « esthétique des systèmes ».
En 1968, Jack Burnham propose d'utiliser le terme « systèmes » pour définir les pratiques artistiques de ces années-là, qui semblent dépasser le statut traditionnel de l'œuvre comme objet. Dans deux essais célèbres, parus dans la revue Artforum (System Esthetics, 1968 ; Real Time Systems, 1969), dont nous publions ici la première traduction française, Burnham dessine le profil d'une « esthétique des systèmes » : comme une perspective relationnelle qui relie des éléments hétérogènes, des dispositifs technologiques mais aussi des organismes vivants.
L'artiste Hans Haacke adopte le même terme pour décrire ses œuvres des années 1960, dans lesquelles il expose des phénomènes physiques et naturels. Mobilisant un intense débat à son époque, la « pensée des systèmes » est loin d'avoir perdu son actualité : sous des formes et des noms différents, elle imprègne le monde de l'art actuel.

« On assiste de nos jours au développement d'une polarité entre l'œuvre finie et unique du « grand art », c'est-à-dire de la peinture ou de la sculpture, et des réalisations qui peuvent approximativement être désignées comme non-objets, ceux-ci étant des environnements ou des artéfacts qui résistent à la l'analyse critique en vigueur... »
Jack Burnham
Jack Wesley Burnham Jr. (1931-2019) est un historien de l'art, critique et commissaire d'exposition américain. Diplômé de la Yale School of Art, il a été professeur d'histoire de l'art et directeur du département Arts de l'Université Northwestern, et, dans les années 1980, de l'Université de Maryland. De 1955 à 1965, il a travaillé comme sculpteur, en réalisant des œuvres qui intégraient souvent des dispositifs lumineux. Entre 1968 et 1969, il a été chercheur invité au CAVS Center for Advanced Visual Studies du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Il a publié deux ouvrages, Beyond Modern Sculpture: The Effects of Science and Technology on the Sculpture of This Century (1968) et The Structure of Art (1973), ainsi qu'un grand nombre d'articles dans des revues comme Art and Artists magazine, Arts and Society, Artforum, Arts magazine, dont une partie sont réunis dans le volume Great Western Salt Works: Essays on the Meaning of Post-Formalist Art (1974). En 1970, il a été commissaire de l'exposition « Software », au Jewish Museum de New York.
Artiste né à Cologne en 1936, Hans Haacke s'est installé aux États-Unis après des études à la Staatliche Werkakademie de Kassel. De 1967 à 2002, il a enseigné à The Cooper Union de New York. Dans ses premières œuvres, il s'intéresse aux processus physiques et organiques. L'exposition séminale au MIT (Massachusetts Institute of Technology) en 1967, recréée en 2011, présente un des premiers ensembles de ces œuvres que Haacke nomme « systèmes ». Progressivement, son attention se déplace sur le contexte socio-politique dans lequel l'art est présenté et vendu. Son exposition personnelle, programmée en 1971 au Guggenheim Museum de New York est annulée à cause d'une œuvre qui déclenche la controverse, Shapolsky et al., Manhattan Real Estate Holdings, A Real-Time Social System, et qui aurait dû présenter une cartographie des propriétés immobilières de Manhattan. Un grand nombre d'expositions lui sont consacrées dans des musées internationaux comme le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (Madrid), l'Akademie der Künste (Berlin), la Tate Gallery (Londres), le New Museum of Contemporary Art (New York), et le Centre Georges Pompidou (Paris). Ses œuvres ont été aussi présentées dans des expositions comme la Whitney Biennial (2000), documenta (1972, 1982, 1987, 1997) et dans les biennales de Sharjah, Gwangju, Johannesburg, São Paolo, Sydney et Tokyo. Haacke a reçu le Lion d'or, avec Nam June Paik, pour le Pavillon allemand de la Biennale de Venise de 1993.
Edité par Emanuele Quinz.
Préface d'Emanuele Quinz.
Postface de Caroline A. Jones.

Traduction de l'anglais (américain) par Franck Lemonde.
 
paru en juin 2015
édition française
12,2 x 19 cm (broché)
168 pages (ill. n&b)
 
16.00
 
ISBN : 978-2-84066-793-3
EAN : 9782840667933
 
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