les presses du réel

Chirossophos

Pavlos - Chirossophos
Pavlos revient dans ce texte sur son arrivée à Paris à la fin des années 1950, sur sa rencontre avec Pierre Restany et les Nouveaux Réalistes, sur les sources de ses travaux.
« Aller à Paris en 1958, c'était s'ouvrir d'un seul coup au monde entier ». L'émerveillement du jeune Pavlos est alors considérable. Il l'écrira quarante ans plus tard dans Chirossophos, texte édité pour la collection L'art en écrit aux Éditions Jannink.
Lorsque le fils d'un modeste cordonnier grec débarque dans la capitale, il est confronté à une formidable effervescence artistique avec Rauschenberg, Jasper Johns, Arman, César, Tinguely ou encore les galeries Daniel Cordier, Sonnabend ou Iris Clert. Très vite pour se démarquer, pour ne pas faire comme les autres, il invente un vocabulaire plastique inédit. À partir d'affiches massicotées, il sculpte au ciseau avec une étonnante dextérité, des objets de notre entourage familier – chemises, cravates, chaussettes, bouteilles, voitures… Son travail attire l'attention de Pierre Restany qui déclarait, concernant les Nouveaux Réalistes et notamment Villeglé, Hains, Dufrêne, Rotella, que « tout semblait avoir été dit dans ce domaine lorsque Pavlos est apparu. Les affichistes représentent l'épiderme tandis que Pavlos représente la chair ».
Dans ces premières œuvres, il réalise des compositions abstraites grâce à la superposition de bandes de papiers, créant ainsi des surfaces organisées qui étaient à l'origine géométriques et qui deviendront par la suite des formes baroques.

« La neutralité avec laquelle je produis les objets est une façon de se mettre en retrait et de laisser au public la possibilité de s'approprier ce qu'il voit, de les remplir avec son imaginaire et ses fantasmes ».
Né en 1930 à Filiatra, dans le sud du Péloponnèse, Pavlos arrive à Paris en 1958 après avoir étudié aux Beaux-Arts d'Athènes. Dès 1964, il expose à la galerie J qui était la vitrine et le laboratoire du Nouveau Réalisme. Par la suite il ira à la galerie Ileana Sonnabend en 1968 et en 1971 à la galerie Stadler à Paris. À partir de 1973 il expose dans les galeries d'Alexandre Iolas, à Paris, Genève, Milan et Athènes. Sa principale galerie deviendra celle de Guy Pieters à Knokke-le-Zoute et Saint-Paul de Vence. En 1980, il représente la Grèce à la Biennale de Venise. Ultérieurement, son œuvre va figurer dans les principaux musées du monde, parmi lesquels le MOMA de New-York, le Musée d'Art moderne de Paris ou encore le Centre Georges Pompidou.
 
paru en 2006
édition française
12,5 x 21 cm (broché, avec jaquette)
48 pages (ill. bichromie)
 
12.00
 
ISBN : 978-2-916067-14-8
EAN : 9782916067148
 
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