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Revue & Corrigée #91

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Editorial
(p. 3)


« Bats ton banquier tous les matins, si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait »
– proverbe grec –

Quelques séries à suivre pour cette année 2012 et ses quatre numéros :
La page carte blanche est offerte à Imagenumérique™ et un cycle intitulé “Le culte de la vie moderne”.
Un manifeste de Joris Guibert pour un visuel qui ouvre l'œil, autour de l'image en tant qu'objet, medium, substance et vision, à travers des pratiques expérimentales de la vidéo et du cinéma.
Quatre textes de Jean-Luc Guionnet : des propositions pour une architecture du sonore en juin, une esquisse d'une critique de la notion de matériau en septembre et une reprise étendue de Idiomes & idiots écrit pour sa rencontre avec Mattin, Seijiro Murayama et Ray Brassier. Dans l'immédiat, quelques réflexions sur l'improvisation et la notion d'épochè !

À côté de tout cela, pour ce numéro 91, Matthew Bower nous parle de Skullflower et de leur dernier disque Fucked on a pile of corpses paru en 2011 chez Cold Spring Records, un bel exemple de rock primitif et de harsh noise wall ! Brutal !
Les chroniques de disques (en ligne sur www.revue-et-corrigee.net) seront de retour en juin mais en attendant, un coup de flash sur le coffret de John Fahey paru chez Dust-to-Digital en 2011 – attendue depuis bien longtemps, la réédition des premiers 78 tours du guitariste – et un regard sur quelques enregistrements de musiciens russes récents.
Quant à notre thème démarré l'année passée, la partition, il en sera fortement question à travers l'interrogation écrite de treize musiciens-compositeurs. Et plus précisément autour de l'étude des principes élémentaires de la musique et de sa notation – si cela a encore une signification aujourd'hui… « Il est fort à parier que pour expliquer le solfège, une journée suffise, tellement le système est simplissime. Plus complexe, certainement, est sa maîtrise profonde, la capacité de lire “à vue”, et “entendre”, à la seule lecture, la musique d'une partition d'orchestre. » Au vue de la situation économique en Grèce, il semblerait qu'il n'y ait pas que le solfège qui soit facile à expliquer, tellement le système est simplissime. Plus complexe, certainement, est la maîtrise de la réaction en chaîne que cela peut entraîner. Souhaitons-la forte et brutale !

Rappel : depuis 1999, la banque nord-américaine Goldman Sachs a aidé – contre une grosse commission – la finance et le gouvernement grecs à camoufler leurs comptes pour réduire leur dette vis-à-vis de l'Europe. Sur la même période, cette même banque explique à divers fonds d'investissement comment tirer profit de l'aggravation de cette dette. En 2012, un ancien dirigeant de cette banque est nommé à la tête du gouvernement grec. Depuis 2010, BCE (Banque Centrale Européenne dirigée aujourd'hui par un ex de Goldman Sachs) et FMI (Fond Monétaire International) imposent au pays de réduire les bas et moyens salaires, d'augmenter l'âge de la retraite, de privatiser les services publics, de faire disparaître les aides sociales, d'augmenter la TVA, de vendre son patrimoine, etc.


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